Ces douze derniers mois, le secteur de la santé a connu, avec la pandémie, l’un des plus grands bouleversements de son histoire. Adopté à marche forcée, le numérique s’est développé à vitesse grand V…et les Français ont modifié considérablement leurs habitudes : prise de rendez-vous sur internet, téléconsultations, multi-recours aux chatbots etc.
Avec la crise sanitaire, de nouveaux services numériques se sont déployés et la santé est résolument entrée dans une ère nouvelle.
Alors que la France poursuit sa course aux vaccins, et que de meilleures perspectives semblent s’offrir lentement à nous, de multiples questions sur les nouveaux usages nés avec le développement des technologies digitales demeurent. Un an après le début de la crise sanitaire, comment les Français se positionnent-ils face à l’essor d’une santé numérisée ? Et que peut espérer le secteur du développement de nouveaux services de santé numériques ?
2020, un tournant pour la télémédecine
Peur du virus, déplacements hors du domicile restreints… face à une pandémie inconnue et aux mesures très restrictives du premier confinement, les Français ont dû se tourner vers la télémédecine presque « forcés ». Si l’adoption de la télémédecine était déjà en cours avant la pandémie, son usage s’est accéléré avec la crise. Faisant tomber des barrières historiques telles que le souhait des patients de réaliser leurs consultations ‘en vrai’. Ou encore leur méfiance envers les remboursements des consultations à distance, dont les modèles étaient jugés trop décourageants.
L’année 2020 marque ainsi un tournant psychologique et systémique pour la télémédecine, et a apporté de nouvelles approches de médecine en libre-service. Selon l’Assurance Maladie, un quart des consultations réalisées sur l’ensemble du territoire national pendant le premier confinement ont été faites grâce au numérique. Une pratique favorisée par le soutien de plateformes telles que Doctolib, qui a incité 24% des 125 000 praticiens abonnés à ses services à basculer vers la télémédecine.
Cette consécration de la télémédecine s’accompagne d’une confiance accrue des Français envers le numérique, où le confort apporté par ce dernier prime sur d’autres préoccupations. D’après une étude OpinionWay réalisée en juillet dernier, ils seraient d’ailleurs huit Français sur dix à attendre de pied ferme le développement de l’espace numérique de santé. Cet outil, disponible dès 2022, a pour objectif de permettre aux patients d’accéder en un clic à ses données administratives, ses informations de remboursement ou encore de dialoguer facilement avec des professionnels de santé. Cet enthousiasme des Français répond à un véritable besoin de simplification des usages. Une facilitation et une meilleure compréhension de leur état de santé que peuvent leur apporter les nouvelles technologies.
La promesse des nouvelles technologies
Cette capacité d’innovation accélérée a fait progresser l’offre en e-santé depuis le début de la crise. Les attentes des patients en ligne sont désormais clairement répertoriées, notamment concernant leur ressenti envers les services de santé, les services reçus et leur engagement à l’égard du système national de soins de santé. Tout cela contribue à développer leur confiance envers la technologie.
Début 2020, les algorithmes mis au point par l’entreprise internet chinoise Baidu ont permis d’identifier le virus responsable du Covid-19, créant ainsi une technologie capable d’analyser rapidement tout nouveau virus. A partir d’une solution open source mise au point grâce aux progrès de l’imprimante 3D, une équipe française regroupant médecins, ingénieurs et industriels a réussi à imprimer un adaptateur pouvant être fixé sur les masques de snorkeling de Decathlon, afin de pallier le manque de respirateurs dans les hôpitaux. Ces exemples montrent combien la technologie, lorsqu’elle est mise au service des scientifiques, constitue une opportunité pour les services de santé d’être déchargés, de prendre de meilleures solutions et de mieux orienter les patients.
Toutefois, les Français demeurent avant tout craintifs concernant la sécurité de leurs données. Pour être massivement adoptées, ces solutions doivent garantir aux patients le respect de leur vie privée et la sécurisation de leurs informations personnelles. Certaines craintes justifiées viennent les préoccuper…et qui les blâmerait quand on repense par exemple à la fuite de données d’une ampleur inédite qui s’est produite en France à l’hiver dernier. Noms, numéros de Sécurité sociale, numéros de téléphone, état de santé, groupe sanguin … Les données de santé confidentielles de près de 500 000 personnes ont fuité et ont été visibles sur internet pendant plusieurs jours. Un problème récurrent, lié au fait que les données sont souvent mal stockées dans le cloud ou que la cryptographie capable de les chiffrer est continuellement insuffisante.
Cet engouement en demi-teinte pour les nouvelles technologies confirme que si les opportunités existent pour les pouvoirs publics et les établissements de santé, il est maintenant temps de créer, de fournir et de protéger les applications, les services et les expériences pour satisfaire les attentes des Français et contribuer à l’amélioration de leur santé et de leur bien-être via des services numériques innovants.
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