Les avancées en matière d’intelligence artificielle promettent une médecine au plus près du patient.
Historiquement, la médecine a connu plusieurs révolutions nées d’avancées thérapeutiques majeures. L’arrivée d’antibiotiques efficaces dans les années 50 en est une. Les épidémies de tuberculose ont ainsi disparu, entraînant la fin d’un pan entier de la politique de santé publique liée aux sanatoriums. Les trithérapies, apparues il y a 20 ans, permettent aux malades atteints du VIH, si elles sont appliquées suffisamment tôt, de mener une vie presque normale. Aujourd’hui, le robot remplace le chirurgien dans certains de ses gestes techniques. Ces progrès bouleversent le rôle du médecin : celui-ci se concentrera de moins en moins sur le traitement lui-même, mais aura pour objectif le maintien de la bonne santé du patient. Il sera ainsi débarrassé de certaines tâches techniques répétitives, et deviendra plus polyvalent.
Des traitements personnalisés
Son rôle préventif prendra toute son importance. En cela, une nouvelle avancée technologique lui sera d’une aide précieuse : l’intelligence artificielle (IA), associée aux objets connectés. L’IA est un formidable outil d’analyse de données. Elle présuppose toutefois un système d’information performant et sécurisé. Cela implique des capacités de stockage de données et de traitement de l’information à la mesure des enjeux, ainsi que des flux de documents médicaux fluidifiés. Moyennant quoi, la médecine assistée par l’IA débouchera sur de nouveaux horizons. Elle permettra non seulement de mieux anticiper les risques encourus par un patient, mais aussi de lui proposer des traitements personnalisés. Quant au médecin, il bénéficiera d’un assistant virtuel, avec lequel il communiquera en langage naturel, l’épaulant dans l’établissement de son diagnostic. Un assistant d’autant plus sécurisant grâce à la faculté d’autoapprentissage inhérente à l’intelligence artificielle.
Une information médicale disponible plus rapidement
D’ores et déjà, l’IA a fait ses preuves dans certains domaines. Par exemple, le séquençage du génome. Il y a encore peu de temps, le temps nécessaire pour le réaliser se comptait en jours. Désormais, il suffit de quelques heures. Les gains de temps -et par conséquent les économies financières qui en découlent- qu’autorise l’intelligence artificielle se concrétisent également dans la durée de mise au point d’un traitement par les laboratoires de R&D. L’IA accélère l’analyse des examens médicaux (imagerie en particulier) pour s’approcher du temps réel. Un gain de temps bien sûr bénéficiaire au patient. Plus que préventive, la médecine deviendra prédictive. Reste que comme toute technologie disruptive, l’intelligence artificielle n’est pas sans danger. Le degré de confiance à lui accorder soulève par exemple de nombreux problèmes éthiques, en termes de responsabilité notamment.
Pour aller plus loin