Le cloud ne cesse d’évoluer. Désormais, les cloud providers ont enrichi leurs offres et proposent une large palette de services managés. Dans le même temps, les clients ont gagné en maturité et ont opté majoritairement pour le cloud hybride et s’intéressent petit à petit au multicloud. Aujourd’hui, c’est un nouveau virage qui s’opère avec l’apparition d’un nombre grandissant d’applications qui renforce le rôle du cloud.
Avec une croissance estimée de plus 20% par an sur les 5 prochaines années, le cloud hybride semble s’imposer durablement dans le paysage informatique. A ce jour, 92% des clients de VMware Enterprise ont déployé une stratégie hybride et sont sur le point de migrer 6 millions de workloads applicatifs dans le cloud. Les grands fournisseurs du cloud public, appelés « hyperscalers » du fait de leur taille, ont bien perçu cette tendance et ont orienté leur stratégie en conséquence : ils ont désormais tous investi dans des technologies leur permettant d’installer des solutions de cloud privés dans les datacenters de leurs clients pour faciliter la migration de charges applicatives vers le cloud.
Il existe de nombreuses offres sur le marché qu’il faut savoir différencier : Amazon Web Service (AWS) avec son offre « VMware Cloud on AWS », Microsoft et « Azure VMware Solution », Google Cloud et « Google Cloud VMware Engine » ou encore Oracle et son « Oracle Cloud VMware Solution » et enfin IBM qui vient d’étendre son partenariat avec l’offre « IBM Cloud for VMware Solution ». Rappelons qu’OVH propose aussi une offre « Hosted Private Cloud » conçue sur la plateforme Software-Defined Data Center (SDDC) de VMware. La multitude de ces offres souligne le besoin pour les cloud providers de simplifier le cloud hybride et permettre une gestion et une sécurité homogène sur l’ensemble des clouds. L’offre de VMware va également dans ce sens : dans le but d’industrialiser le cloud hybride et de simplifier encore davantage la gestion du multicloud, VMware a apporté des améliorations à sa plateforme VMware Cloud Provider, et tout particulièrement à vCloud Director avec le support du multitenant.
Selon IDC, le cloud va devoir se préparer au déferlement des 500 millions d’applications prévu d’ici 2023. Pour s’y préparer, VMware a pris un virage stratégique en prenant en compte les conteneurs et le rôle clé de la plateforme d’orchestration Kubernetes et en procédant au rachat de Pivotal. Se faisant, VMware s’est donné les moyens de réaliser l’intégration de toute la plateforme de développement et de déploiement des applications pour fournir une infrastructure conçue pour DevOps, et ce, dès 2019. Désormais, les dernières versions de vSphere et de vCloud Director gèrent aussi bien les machines virtuelles que les conteneurs.
Suite à l’acquisition de Pivotal, VMware a lancé VMware Tanzu, un portefeuille de produits et de services pour automatiser le cycle de vie des applications modernes, les exécuter avec Kubernetes sur l’ensemble des clouds et en unifier la gestion opérationnelle. Depuis, VMware a racheté Octarine pour étendre la stratégie de sécurité intrinsèque de VMware aux conteneurs et aux environnement Kubernetes.
Du côté des applications de machine learning, VMware souhaite virtualiser les processeurs graphiques (GPU) de la même manière que les CPUs, grâce à l’acquisition de Bitfusion réalisée en aout 2019 et diminuer ainsi leur coût d’utilisation. L’intégration de Bitfusion avec vSphere devrait accélérer l’adoption de l’IA en offrant une « Elastic Infrastructure for AI/ML Applications ».
Le marché du cloud a de quoi faire rêver : il est estimé qu’il devrait avoisiner les 300 milliards de dollars en 2020 selon Forrester. Seuls les plus importants cloud providers peuvent espérer jouer sur la scène internationale et cela nécessite des investissements considérables tant en infrastructures qu’en R&D : AWS compte ainsi 175 services cloud et IBM près de 60 centres informatiques. On peut certes s’attendre à certaines consolidations mais on constate que les 2400 cloud providers européens partenaires de VMware arrivent néanmoins à tirer leur épingle du jeu en faisant valoir leurs différences. Certains jouent de leur proximité géographique quand d’autres se revendiquent d’un cloud souverain tel OVHCloud. Face à la multitude des services proposées par les hyperscalers autour des infrastructures, de l’IA, de la blockchain ou de l’IoT, de nombreux acteurs affichent des compétences techniques pointues, des spécificités métiers précises ou valorisent la conformité à des réglementations locales ou européennes. On peut s’attendre à de nouvelles formes de collaborations dans les prochains mois entre les grands clouds providers qui investissent lourdement dans les infrastructures, et des acteurs plus petits qui cherchent à délaisser la gestion des infrastructures pour mieux se concentrer sur des services à forte valeur ajoutée.
Les entreprises se transforment progressivement en « usine de logiciels » pour innover et accélèrent de ce fait le besoin de moderniser leur IT. Toutes les nouvelles technologies interagissent et collaborent à cette mutation. Cette course à l’innovation exige de garder un œil sur toutes les évolutions à venir, c’est pourquoi nous vous invitons à participer à VMworld 2020 (100% numérique cette année), du 30 septembre au 1er octobre.