Par Anthony Cirot, Directeur Général de VMware France
La crise du Covid-19 a révélé les vertus et la puissance des nouvelles technologies lorsqu’elles sont mises au service d’une cause commune mondiale dans le respect des règles de confidentialité.
A l’instar de VMware, les entreprises technologiques sont nombreuses à s’être mobilisées pour proposer des solutions de travail à distance, assurer la continuité d’activité des entreprises et ne surtout pas lâcher de lest face aux problèmes récurrents affectant le secteur du numérique : violations de la vie privée, fractures numériques,… Ce domaine a en effet connu quelques faux pas ces dernières années, à tel point que l’année 2019 a été surnommée l’« année du Techlash ».
Entre les logiciels de reconnaissance faciale qui reconnaissaient moins efficacement les personnes de type afro-américain ou asiatique que celles de type caucasien ou Facebook qui a refusé de soumettre les publicités politiques aux règles de fact-checking de sa plateforme, les écarts ne manquent pas et ne font que creuser la fracture numérique. Les entreprises technologiques doivent tout faire pour éviter ces biais et contribuer à plus d’égalité. En novembre dernier, Pat Gelsinger, notre CEO annonçait croire « sincèrement que la technologie a la possibilité d’étendre la vie de chaque être humain sur la planète et d’éradiquer les maladies qui ont frappé l’humanité […], donner une éducation moderne à chaque enfant sur la planète […] sortir les 10% restants de la planète de la pauvreté, et inverser les conséquences du changement climatique ».[1] Pat Gelsinger faisait ici référence au concept de Tech for Good. Cette idée selon laquelle la technologie a le pouvoir de remanier notre société, au bénéfice de tous. Les entreprises se préoccupent de plus en plus des impacts sociaux et environnementaux de leurs actions mais beaucoup reste à faire. Promouvoir le concept de Tech for Good est un impératif à l’échelle mondiale, qui doit être profondément ancré dans des valeurs, dans une conception de la culture et de la technologie, et dans le développement et l’application de celle-ci.
Comment y parvenir ? Premièrement, il nous faut comprendre la neutralité intrinsèque de la technologie, c’est son mode d’application qui marque la différence. Lorsque l’on considère l’ampleur des champs d’actions des nouvelles technologies, de l’IA à l’automatisation, il y a un énorme potentiel pour faire le bien. Par exemple, grâce à ses technologies, VMware est parvenue à la neutralité carbone et dessine ainsi un modèle pour une action durable et évolutive, ce qui en fait un leader en la matière.
Cependant, il est important de comprendre et appréhender les répercussions potentielles de la technologie en l’absence de tout contrôle. L’émergence de l’IA, de l’autoapprentissage et de l’automatisation apporte avec elle autant de défis éthiques que d’améliorations possibles. Les capacités de l’intelligence artificielle sont extrêmement puissantes et ont le potentiel de devenir un outil positif et progressiste pour créer un avenir sain et durable. Il est de notre devoir en tant qu’entreprises, fournisseurs technologiques, experts, scientifiques et dirigeants d’entreprises de travailler ensemble vers un objectif fédérateur et d’être les défenseurs de l’éthique et d’une IA responsable… L’engagement de VMware pour la réduction des exigences environnementales de sa solution Blockchain en est un excellent exemple.
Cela signifie qu’afin d’utiliser la technologie pour faire le bien, chacun doit s’engager consciemment à agir de façon responsable, qu’il soit un individu, un État ou une entreprise. Désormais, la réussite d’une entreprise ne peut et ne doit plus être jugée uniquement sous le prisme de la croissance et des profits mais selon son impact sur la société et l’environnement.
Les nouvelles technologies ne sont ni bonnes, ni mauvaises, mais il faut s’en servir pour faire le bien. Les problématiques et questions qu’elles soulèvent sont indéniablement complexes et difficiles à résoudre. Pour y répondre pleinement, l’industrie tout entière doit changer ses modes de pensée, d’action, et d’interaction. Chaque entreprise du secteur doit amorcer ce changement, remettre de l’ordre dans ses pratiques, pour le bien de de la planète, de tous et in fine pour son propre bien.
[1] https://www.zdnet.fr/actualites/le-pdg-de-vmware-aime-la-blockchain-mais-deteste-le-bitcoin-39889575.htm