Pour la première fois en France, VMware a produit une émission en direct, le 26 juin dernier, lors de son événement VMware Evolve à Paris. Le thème de cette émission, diffusée sur le Web et réalisée devant un public d’une centaine de personnes, était « Préparez vos datacenters aux clouds », au pluriel donc.
L’occasion pour Anthony Cirot, le nouveau directeur général de VMware pour la France, d’exprimer son enthousiasme : « En 20 ans passés chez IBM, j’ai eu la chance de vivre la transformation d’un constructeur en une société de logiciels et de services, puis en fournisseur de cloud et d’intelligence artificielle. A 20 ans, VMware est prête pour être un grand leader de la gestion de l’infrastructure », affirme-t-il. Et d’enchaîner : « Si on regarde aujourd’hui la proposition de valeur de VMware, elle tient en trois mots : liberté, fiabilité et développement durable ».
La liberté, car VMware permet de s’affranchir complètement des infrastructures, afin de faire tourner indifféremment les applications sur un cloud public ou privé (avec évidemment une réversibilité). La fiabilité, car la plupart des sites auxquels se connecte le public s’appuient sur des technologies VMware, ce qui impose une sécurité sans faille. Le développement durable, en optimisant la consommation de ressources informatiques – ce que proposait déjà à sa création VMware avec plusieurs machines virtuelles fonctionnant sur un seul serveur – pour réduire l’impact environnemental des infrastructures.
Des applications composites pour plus d’agilité
La transformation digitale implique une nouvelle agilité des entreprises, pour laquelle le cloud a un rôle prépondérant. Cette agilité se traduit par des applications composites, fonctionnant pour partie sur un ou des cloud(s) public(s), pour partie sur un ou des cloud(s) privé(s). « La façon dont les applications sont développées et déployées a radicalement évolué. La base de données restera par exemple dans un datacenter privé, avec des microservices appelés sur le cloud public par exemple », décrit Eric Marin, directeur technique de VMware. « Aujourd’hui, la totalité de nos clients nous consulte pour moderniser leur datacenter via une plate-forme privée hyperconvergée de type Dell-EMC-VMware et l’extension d’une partie de leur infrastructure vers les plateformes publiques comme AWS », confirme Arnaud Faivre, VP Infrastructure et Data Management chez Atos France.
Mais pour cela, la modernisation des datacenters privés est nécessaire avant d’intégrer des outils du cloud public. Pour y parvenir, il convient de maintenir une homogénéité de l’infrastructure logicielle (calcul, stockage, réseau, sécurité…) de bout en bout, tout en assurant la continuité des opérations (gestion du cycle de vie de l’application avec les mises à jour, etc.). « Cette modernisation se traduit par des réductions de coûts et un time-to-market plus court, grâce notamment à l’automatisation », explique Pierre Ferreira, Responsable Cloud Manager EMEA chez VMware.
Le CNRS, plus qu’un client prestigieux pour VMware
Une modernisation qu’a entreprise le CNRS avec succès. La DSI de l’organisme de recherche, en charge des 90 applications de gestion, a rapatrié son SI – hors SAP – dans un datacenter interne. Elle tire parti de toutes les briques de VMware et son parc est passé de 90 à 24 machines, le tout avec une sécurité renforcée (grâce à une meilleure segmentation des sauvegardes).
Le CNRS est un client privilégié pour VMware, puisque certaines préconisations de l’organisme de recherche, en termes de cluster notamment, sont prises en compte dans le développement des futurs produits de VMware. En projet également pour le CNRS, la mise en œuvre d’un environnement DevOps, pour accélérer encore le développement d’applications et la fréquence des nouvelles versions. L’experience des développeurs et l’intégration à ses outils sont, de fait, des aspects qui comptent désormais davantage qu’auparavant dans la modernisation des infrastructures, « Il faut soigner l’expérience du développeur, en lui donnant les bons outils (télémétrie, API, etc.) pour qu’il n’ait pas à se préoccuper de l’infrastructure sur laquelle tournera son application », ajoute Eric Marin.
Si le datacenter reste par nature centralisé, des nano-datacenters beaucoup plus petits pourraient apparaître, en bordure de réseau (« edge computing »). Le moteur de cette évolution est la profusion de données, provoquée notamment par l’Internet des objets. A titre d’exemple, une voiture autonome générera plusieurs téraoctets chaque jour. Ce qui pose là aussi de nouveaux problèmes de connectivité et de sécurité, que s’attache à résoudre VMware.
Sur ce point, VMware est en train de devenir un véritable acteur de la sécurité « On a parlé pendant de nombreuses années de l’importance de sécuriser la virtualisation. Aujourd’hui, c’est plutôt comment la virtualisation peut être au service de la sécurité », remarque Eric Marin. Et de citer la solution AppDefense, qui se veut révolutionnaire dans son approche, en tirant parti de la virtualisation pour analyser le comportement d’une application et détecter quand elle dévie de la normale.
Les entreprises n’achètent plus les logiciels : elles les inventent
L’engouement pour le cloud hybride s’explique par le souhait des entreprises de refondre leur portefeuille applicatif, toujours dans le cadre de leur transformation digitale. A tel point que selon une étude du cabinet Gartner, d’ici 2020, 75% des applications seront créées et construites par les clients eux-mêmes et non plus acquises auprès des éditeurs.
Pour cela, les développeurs souhaitent accéder à davantage de ressources (bases de données, API, composants SaaS…) dans de multiples clouds. Pour éviter le shadow IT, l’accès à ces ressources doit être le plus simple possible. Le but est de rendre l’infrastructure totalement transparente pour les développeurs, tout en capitalisant sur les investissements déjà réalisés par les entreprises dans leur cloud privé (en déplaçant par exemple une application d’un cloud privé ne fonctionnant que 10% du temps vers un cloud public).
Pour répondre à ces challenges, VMware assure l’homogénéité de l’infrastructure avec les nombreux cloud publics. Rien qu’en France, « plus de 200 cloud providers utilisent VMware pour leur infrastructure en propre, ce qui leur permet d’avoir des mouvements de flux applicatifs transparents entre les datacenters privés des clients et leurs fournisseurs », indique Marc Frentzel, directeur technique SEMEA de VMware.
Récemment, VMware s’est associé à AWS pour offrir ses solutions de Software Defined Datacenter dans le cloud d’AWS. Et pour ceux qui n’utilisent pas VMware ? Le fournisseur propose des interfaces de pilotage pour optimiser les performances des applications, ainsi que des tableaux de bord à destination des directeurs financiers pour contrôler les impacts économiques. Pour réussir leur transformation digitale, les entreprises doivent « choisir les composants applicatifs les plus utiles pour les besoins métiers, et ce, sans hésiter à les utiliser depuis des cloud issus de providers différents. C’est désormais possible », conclut Marc Frentzel.